Le musée de l’Hospice Saint-Roch présente une exposition rétrospective consacrée au peintre Jean Pons (1913-2005), dont l’atelier réputé de lithographie parisien fut fréquenté par tous les artistes majeurs de la seconde moitié du XXe siècle : de Bram van Velde à Appel, de Nicolas de Staël à Poliakoff, d’Hartung à Lapicque. Cette exposition rassemblera environ 80 peintures et retracera le parcours d’un artiste singulier et sensible, de ses débuts dans les années 1940 aux années 2000, et provenant de collections particulières.
Connu comme l’un des lithographes les plus doués et attentifs de la seconde moitié du XXe siècle, Jean Pons (1913-2005) a su se faire l’interprète sensible et souvent inégalé des oeuvres d’artistes de son temps, de Bram Van Velde, l’un des premiers artistes à collaborer avec lui, à Karel Appel, Arp, Hélion, Lanskoy, Lapicque, Delaunay, Debré… Diplômé très jeune de l’Ecole supérieure des arts graphiques Estienne, Jean Pons avait créé dès 1938 son atelier de lithographies à Paris.
Mais il fut également un peintre toute sa vie, des années 1940 aux années 2000, poursuivant des thématiques et des techniques toutes personnelles avec singularité et toujours la même discrétion.
L’exposition du musée de l’Hospice Saint-Roch réunit environ 80 œuvres du peintre Jean Pons, provenant de diverses collections privées et parcourant l’ensemble de sa création et ses différentes périodes :
-Jusque dans les années 1945-47 : Jean Pons peint et participe à plusieurs salons (Salon des indépendants, Salon des moins de trente ans, Salon des Tuileries, Salon d’Automne…). Si ses figures (nus, visages) évoquent des formes géométriques elles sont encore très dessinées, sa palette est franche et contrastée. Peu à peu, sa peinture évolue vers une abstraction plus radicale. Il rencontre Aimé Césaire en qui devient son ami. Il réalise dès lors une série de toiles inspirées par la poésie de son ami.
-Dans les années 1950 : Jean Pons intègre le groupe des peintres de la Nouvelle Ecole de Paris et participe à la création, aux côtés de Messagier, Estienne, Duvillier et Néjad, du Salon Octobre en 1952 dont il est le secrétaire général. Il présente ses premières expositions personnelles, notamment à la galerie Suzanne Michel où il expose ses toiles avec ellipses et ses « cocottes » peintes, mais aussi à la galerie Colette Allendy dont le catalogue d’exposition est préfacé par Michel Ragon. Il exposera régulièrement auprès des artistes du groupe COBRA ou des peintres abstraits avec lesquels il collabore par ailleurs : Lapicque, Messagier, Istrati, Poliakoff…
-Dans les années 1960 : Jean Pons peint avec une liberté croissante et dans un style de plus en plus personnel. Il s’affranchit des règles. Il peint à l’éponge des tâches dans lesquelles se dessinent des visages et des silhouettes animales ou humaines. Il pratique également le collage pour évoquer des univers parfois proches de ceux de Max Ernst.
-Les années 1970/1980 : Jean Pons confie l’atelier de lithographies à sa fille Babette et quitte Paris pour la Provence où il s’adonne à la peinture sans retenue. C’est sa période sans doute la plus féconde : peinture et collages s’y côtoient. Il peint en utilisant les encres à lithographie, à la fois plus épaisse et plus liquide, qu’il manie « au pistolet ». Il développe une iconographie qu’il intitule « Mitraillomachie » évoquant des scènes avec des chevaux, scènes de guerre ou de luttes, dans une palette aux couleurs fluo…
-Des années 1990 aux années 2000 : Désormais installé à Eygalières dans le sud de la France, Jean Pons poursuit son travail en revenant aux taches qu’il avait pratiquées dans les années soixante, mais d’une façon encore plus éclatée où l’on distingue parfois des visages ou des silhouettes de chevaux.
Publication :
A l’occasion de cette rétrospective, un catalogue est publié par le musée de l’Hospice Saint-Roch rassemblant des textes de :
Lydia Harambourg, Janus et démiurge
Alain Matarasso, Lettre à Jean Pons
Michel Lequenne, Jean Pons, Mon ami
Prix : 20 euros
Commissariat d’exposition :
- Lydia Harambourg : historienne et critique d’art.
- Patrice Moreau, conservateur au Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun.
Lien vers la Chaîne Youtube consacrée à l'artiste Jean Pons :
https://www.youtube.com/channel/UC2LDLjLCw8ogxQTJOU3uhsg
SÉANCE DE SIGNATURE A PARIS : Jeudi 6 décembre de 18h30 à 20h30
Librairie Henri IV - 15 Bd Henri IV - 75004 PARIS
Elisabeth Pons, Geneviève Pons-Dolo et Antoine Perriol feront une séance de signature pour la parution du livre Jean Pons, Je marche avec ma peinture (Lettres à sa fille Elisabeth Pons ? 1975-1999), aux éditions de l’Association des créateurs lithographes.
Après avoir donné les clefs de l’Atelier de lithographie à Elisabeth, une de ses trois filles, Jean Pons s’installe avec sa femme à Eygalières.
Chaque semaine il lui écrit de longues lettres où il parle aussi bien de son travail que de son quotidien et de ses réflexions tant sur l’actualité que sur le monde de l’art; passion, humour, poésie, citations littéraires s’entremêlent avec vivacité et rythme musical.
A la lecture de ces lettres qui sont plus un « journal » nous entrons en plein coeur dans l’acte même de la création et apprenons à mieux connaître et comprendre Jean Pons, le peintre et l’homme qui
« marche avec sa peinture ».
Le choix des lettres a été établi par Antoine Perriol, chercheur en histoire de l’art avec la collaboration de Geneviève Pons-Dolo.
Horaires d'ouverture au public
Tous les détails dans la rubrique Info pratiques
02 54 21 01 76
musee@issoudun.fr
Rue de l'Hospice Saint-Roch
36100 Issoudun, France / ENTRÉE GRATUITE